Quel que soit le sport que l’on préfère. Tous les supporters sont d’accord pour dire que les sports sont généralement plus efficaces et plus agréables lorsque le jeu se poursuit de manière ininterrompue.
Pour cette raison, chaque sport a des règles qui sont mises en place pour s’assurer que le jeu continue sans interruption aussi longtemps qu’il est raisonnablement possible de le faire.
Le rugby ne fait pas exception à la règle. On peut même affirmer que ce type de règles est encore plus important pour le rugby en raison de la nature du jeu qui peut nécessiter de multiples reprises à différents moments du match. Cette réalité souligne l’importance de la règle de l’avantage au rugby.
Comment fonctionne l’avantage dans le rugby à XV ?
Un avantage dans le rugby à XV se produit lorsqu’une équipe commet une infraction mais que l’autre équipe reste en possession du ballon. Plutôt que de suspendre temporairement le jeu et d’accorder une pénalité ou une mêlée. L’arbitre peut choisir d’accorder un avantage à l’équipe non fautive afin de lui donner la possibilité de continuer à développer un jeu qui pourrait mener à un essai. Si l’avantage accordé ne se concrétise pas, l’arbitre suspendra le jeu, ramènera le ballon au point où l’infraction a été commise et accordera une pénalité ou une mêlée.
Ce que signifie l’avantage
Selon la Loi 7 des Lois du Jeu, l’objectif de la loi sur l’avantage est d’assurer que le jeu soit « plus continu » et qu’il y ait le moins d’arrêts de jeu possibles. L’avantage est accordé dans les cas où le fait de demander un arrêt de jeu serait préjudiciable aux chances de l’équipe non fautive de marquer un essai.
Seul l’arbitre est habilité à accorder un avantage, car il est le mieux placé pour répondre à cette question : en arrêtant le jeu pour pénaliser une infraction X, vais-je priver l’équipe non fautive d’une occasion de marquer un essai ?
Pour signaler un avantage, l’arbitre agite normalement le bras vers l’avant et annonce « avantage ». L’arbitre surveille ensuite l’évolution du jeu jusqu’à ce qu’il estime que l’équipe non fautive en a tiré le meilleur parti avant d’annoncer « avantage terminé » pour signifier que l’infraction initiale qui en est à l’origine a été annulée. Si l’équipe non fautive n’obtient aucun avantage, le jeu est rappelé et la pénalité initiale est infligée.
Avant d’accorder un avantage, l’arbitre doit d’abord s’assurer que deux conditions sont remplies : la première est qu’une équipe a commis une infraction pénalisable et que l’équipe non fautive a obtenu la possession du ballon en conséquence directe.
Si l’équipe fautive commet une infraction pénalisable et reste en possession du ballon, la seule chose à faire pour l’arbitre est de demander un arrêt du jeu. Parce que ne pas le faire reviendrait à donner un avantage indu à une équipe par rapport à une autre. L’équipe non fautive doit également faire preuve d’initiative en récupérant le ballon et/ou en tentant d’avancer.
Comment les équipes utilisent l’avantage ?
Un avantage est fondamentalement une opportunité gagnant-gagnant pour une équipe. Une fois l’avantage accordé, l’équipe non fautive doit se lancer. Parce que c’est le seul cas dans un match où elle est assurée de conserver la possession du ballon. Même si elle tente un jeu à haut risque qui n’aboutit pas.
Lorsqu’elles bénéficient d’un avantage. La plupart des équipes font preuve de prudence et tentent des actions fantaisistes telles que :
- Des passes sans regard,
- Des chips,
- Des poursuites (de préférence dans la zone d’en-but),
- De longues passes coupées,
- Des coups de pied croisés.
Tout ça pour fausser la défense de leur adversaire et maximiser leurs chances de marquer un essai.
Une équipe peut également tenter des actions telles que le déplacement du ballon vers l’extérieur, qui sont normalement évitées dans les situations de haute pression. Car elles sont presque toujours garanties de faire perdre à l’équipe qui avance le soutien de certains membres de l’équipe et, peut-être plus important encore, de perdre le territoire (le terrain qu’elle avait gagné).
Le fait de savoir qu’une pénalité ou une mêlée est la seule répercussion en cas d’échec donne à une équipe l’assurance dont elle a besoin. Dans le but de tenter ces acrobaties qui seraient autrement malvenues. Ce qui fait des jeux d’avantage l’une des parties les plus divertissantes et les plus riches en action des matchs de rugby, à l’instar de la mêlée.
Les différents types d’avantages
Il existe principalement deux types d’avantage au rugby : l’avantage tactique et l’avantage territorial. La meilleure façon de les distinguer est de donner un exemple pour chacun d’entre eux.
L’avantage tactique
Un avantage tactique peut se produire dans un cas où une équipe non fautive a regroupé un petit nombre de ses attaquants d’un côté du terrain de jeu. Un côté où il y a plus de joueurs défensifs de l’équipe adverse.
Afin d’utiliser l’avantage qui lui est accordé, un joueur devrait porter le ballon vers l’autre extrémité. Là où il dispose du nombre nécessaire pour tenter de marquer un essai en utilisant l’espace laissé libre par ses adversaires au centre. Cela constituerait un avantage tactique dans la mesure où il ne serait pas logique que l’arbitre lui donne le ballon s’il n’a pas réussi à exécuter un tel mouvement correctement, par exemple en faisant tomber le ballon.
L’avantage territorial
Un avantage territorial est assez simple. Il s’agit d’une équipe non fautive qui a obtenu l’avantage et qui profite de l’occasion pour avancer profondément dans la moitié de terrain de ses adversaires, obtenant ainsi un avantage territorial substantiel. En d’autres termes, l’avantage territorial permet de réduire la distance à parcourir jusqu’à la ligne d’essai.
Combien de temps dure un avantage au rugby ?
Comme indiqué précédemment, un avantage dure aussi longtemps que l’arbitre le juge nécessaire. Un examen plus approfondi de l’application de cette règle révèle toutefois que les arbitres ont tendance à faire varier la durée de l’avantage en fonction du type d’infraction qui a justifié son octroi.
Dans les cas où un avantage est accordé à une équipe non fautive à la suite d’une faute commise par l’équipe adverse, l’avantage dure généralement moins longtemps, environ une minute. Les arbitres ont tendance à permettre à une équipe d’avancer en moyenne de trois à quatre phases avant d’annoncer « avantage terminé ».
En revanche, les arbitres ont tendance à laisser durer beaucoup plus longtemps un avantage accordé à la suite d’une pénalité. Ces avantages peuvent durer jusqu’à cinq minutes, voire presque indéfiniment. La pratique semble être qu’un arbitre laissera souvent un avantage durer plus longtemps si le jeu est plus proche de la ligne d’essai de l’équipe fautive (en particulier si l’infraction se produit dans ses 22).
Il existe également des cas où l’arbitre peut ne pas accorder d’avantage à l’une ou l’autre équipe. C’est notamment le cas lorsqu’un ballon heurte l’arbitre et se retrouve en possession de l’une ou l’autre équipe. Également lorsqu’un ou plusieurs joueurs de l’une ou l’autre équipe sont blessés au cours de l’action précédente.
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En résumé : L’avantage au rugby
L’avantage est une règle très importante dans un match de rugby. Il survient lorsqu’une équipe commet une infraction, mais l’arbitre laisse le jeu se poursuivre si l’équipe non fautive conserve la possession du ballon.
L’objectif de cette règle est de favoriser un jeu « plus continu » avec le moins d’arrêts de jeu possibles. Cela offre à l’équipe non fautive une opportunité de marquer un essai. L’équipe bénéficiaire doit alors exploiter cette occasion pour développer des stratégies tactiques.
La durée de l’avantage varie selon le type d’infraction, mais son application dynamique contribue à enrichir l’action sur le terrain et à maintenir l’intensité du match. Deux principaux types d’avantages, tactique et territorial, sont également présentés, chacun illustrant comment une équipe peut en tirer profit.